
Je ne sais si c’est l’effet d’une vieille habitude ou des dangers que peut présenter même un terrier comme celui-là, mais je m’éveille souvent en sursaut. De temps à autre, à intervalles réguliers, l’effroi m’arrache à mon profond sommeil et j’épie, j’épie dans le silence qui règne ici, toujours semblable jour et nuit, je souris, rassuré, et plonge, les membres détendus, dans un sommeil encore plus profond. Pauvres voyageurs sans maison, sur les routes et dans les bois, vous gisez sur un tas de feuilles, si vous avez eu de la chance, ou vous vous recroquevillez dans une harde de compagnons, livrés nus à tous les dangers qui viennent du ciel et de la terre.
Extrait de « Le Terrier » de Franz Kafka 1883 -1924
Canon EOS 400D
25 seconds
F/4.0
ISO 400
30 mm